Un "cancer des sociétés modernes" et une "peste mondiale", c’est ainsi que Macky Sall décrit les réseaux sociaux. Lors d’une réunion avec des organisations syndicales, le président sénégalais a fait part de sa volonté de réguler ce qu’il considère comme des dérives sur Internet.
Une hostilité due en partie aux violences qui ont eu lieu en mars dernier après l’arrestation de l’homme politique Ousmane Sonko. Le bilan humain de ces émeutes, qui ont duré plusieurs jours et qui ont secoué plusieurs villes du pays est de 13 morts et environ 590 blessés.
Et puis, il y a aussi eu des tensions politiques lors des élections locales en janvier dernier, qui ont fait craindre une violence généralisée.
Des événements attisés notamment par une forte mobilisation sur les réseaux sociaux.
Sauf que ces propos du président sénégalais font craindre la mise en place de mesures qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la liberté d’expression dans le pays, qui a déjà reculé de 24 places en un an dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Le Sénégal occupe la 73è place sur 180 pays.
Par Africanews