Après l'annonce d'une décision de la Cour suprême autorisant, malgré l'interdiction de l'homosexualité, la création d'une association de défense des droits LGBT au Kenya, le président William Ruto a réaffirmé son opposition aux revendications des LGBT et appelle à une mobilisation des religieux.
Jeudi 2 mars, le président du Kenya, William Ruto a affirmé qu'il ne permettrait jamais aux gays et lesbiennes de se marier librement, une déclaration reprise dans toute la presse du pays. Au Kenya, comme dans d'autres pays sur le continent, les relations homosexuelles sont interdites, les peines prévues par la loi pouvant aller jusqu'à 14 années de prison.
S'il y a toutefois peu de condamnations prononcées en justice, la société kenyane reste en revanche profondément chrétienne et conservatrice. Si les relations entre hommes et entre femmes sont taboues, la communauté LGBT du pays ne reste pourtant pas silencieuse.
Ces dernières années, on a vu celle-ci protester dans la rue. Et faire part de ses craintes à l'arrivée de William Ruto au pouvoir en septembre 2022. Celui-ci, rappelle AfricaNews, a déclaré en interview, quelques jours avant son investiture que la question des droits LGBT au Kenya n'était pas ni priorité, ni n'intéressait la population.
Un positionnement bien moins vindicatif que par le passé quand, en 2015, alors vice-président, il avait expliqué que "la République du Kenya est une république qui vénère Dieu et où il n'y a pas de place pour l'homosexualité."