Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla, a estimé mardi devant le parlement, qu'il "n'y a pas de négociation possible" avec les "hordes terroristes" qui ciblent le pays depuis 2015, réaffirmant la volonté du gouvernement d'augmenter le nombre de civils dans l'armée, lit-on sur VOA.
"Pour nous, il n'y a pas de négociation possible avec l'immoralité. (...) Nous ne négocierons jamais, ni l'intégrité territoriale du Burkina Faso, ni sa souveraineté. Nous défendrons notre territoire et nos populations coûte que coûte", a déclaré M. Kyélem de Tambèla.
"La seule négociation qui vaille avec les bandits armés est celle qui se fait actuellement sur le champ de bataille", a poursuivi le Premier ministre lors de son discours sur la situation de la nation, devant l'Assemblée législative de Transition. Le chef du gouvernement a également souhaité que le nombre de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l'armée, soit porté à "100.000 et même au-delà".
Quelque 50.000 VDP sont actuellement recensés dans le pays. Ces supplétifs civils de l'armée, formés pendant un à deux mois, paient un lourd tribut à la lutte antijihadiste au Burkina Faso. Le Premier ministre s'est également félicité de la réorganisation de l'armée et de récentes acquisitions, qui ont permis de doter chaque soldat et supplétif civil d'une arme et de munitions.