Abuja - L'Organisation des Nations Unies (ONU) a condamné l'attaque perpétrée, dimanche, lors d'une messe à l'église catholique de São Francisco de Xavier, à Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, au cours de laquelle plus de 50 personnes sont mortes, a annoncé mardi Lusa.
Le coordinateur humanitaire de l'ONU au Nigeria, Matthias Schmale, a déclaré que la représentation de l'organisation internationale dans le pays condamnait "fermement" l'attaque brutale contre les fidèles de l'Église catholique à San Francisco. L'équipe adresse ses plus sincères condoléances aux familles et amis qui pleurent les victimes de cet horrible crime".
Schmale a appelé au calme et à ce que les auteurs soient traduits en justice. Pour l'instant, l'attaque n'a pas été revendiquée.
L'UE et le Vatican ont condamné l'attaque armée, que le président nigérian Muhammadu Buhari a qualifié de "meurtre odieux des fidèles". Selon les autorités locales, plusieurs personnes ont été blessées.
Les mêmes sources ont indiqué que les forces de sécurité ont été déployées pour localiser les assaillants, dont l'identité est encore inconnue.
La sécurité reste un défi majeur dans l'économie la plus peuplée et la plus importante d'Afrique. Cependant, l'État d'Ondo était jusqu'à présent considéré comme une région relativement pacifique, par rapport à d'autres parties du Nigéria, qui luttent contre l'insécurité et l'extrémisme islamique.
Les attaques contre les sites religieux sont fréquentes au Nigeria, où des tensions se font parfois sentir entre communautés dans un pays où le sud est majoritairement chrétien et le nord majoritairement musulman.
A cette insécurité s'ajoute la menace islamiste extrémiste dans le nord-est du pays depuis 2009, causée par le groupe Boko Haram et, depuis 2015, par sa faction État islamique dans la province de l'Afrique de l'Ouest (Iswap).