Trente personnes ont été tuées, samedi 22 mai, dans le nord-est du Nigeria dans une attaque menée par des djihadistes en représailles d’un raid de l’armée, a-t-on appris auprès de deux responsables de milices.
Elle n’a été connue que mardi 24 mai en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications, les djihadistes ayant détruit plusieurs relais de télécommunications dans la région.
Les trente victimes étaient « des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Babakura Kolo, chef d’une milice dans la capitale régionale Maiduguri.
Les hommes tués dans l’attaque étaient venus à pied depuis des camps pour personnes déplacées de la ville de Rann, à 80 km de là. Selon un autre chef de milice, Umar Ari, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) a accusé les ferrailleurs d’avoir renseigné l’armée sur leurs positions dans la région.
« Les trente hommes ont eu la malchance de se trouver dans le secteur au moment où les terroristes pleuraient la mort de leurs deux commandants tués dans une opération militaire », a expliqué M. Ari à l’AFP.