Malgré un déploiement massif de forces de sécurité, des milliers de manifestants soudanais se sont rassemblés jeudi dans la capitale Khartoum, mais aussi dans plusieurs villes du pays, pour protester contre le pouvoir militaire et réclamer un pouvoir civil. Trois personnes ont été tuées, selon des médecins, lit-on sur France 24.
Des milliers de Soudanais protestaient, jeudi 6 janvier, à travers le pays contre le pouvoir militaire, quelques jours après la démission du Premier ministre civil, selon des témoins sur place.
Trois manifestants ont été tués par balles dans la capitale Khartoum et sa banlieue par des tirs "des forces putschistes", selon le Comité central des médecins, une association indépendante. Deux d'entre eux ont été tués à Oumdourman, en banlieue de Khartoum, dont l'un atteint "à la tête" et l'autre "au bassin", et un troisième a été tué dans la capitale, touché "à la poitrine par des tirs à balles réelles", selon la même source.
Ces médecins ont, en outre, fait état de plus de 300 blessés touchés notamment par des tirs à balles réelles, des tirs de balles en caoutchouc ou de lacrymogènes.
À Khartoum, les manifestants avançaient vers le palais présidentiel et le QG de l'armée tandis que les forces de l'ordre tiraient des lacrymogènes pour tenter de les disperser.