Les enquêteurs onusiens estiment que l'esclavage sexuel par des autorités en Libye constitue un crime contre l'humanité, lit-on sur RTN.
Dans leur rapport présenté lundi à Genève, ils mettent en cause les centres de trafic de Bani Walid et Sabratah.
La Mission d'établissement des faits sur les violations des droits humains en Libye avait déjà dénoncé à plusieurs reprises de probables crimes contre l'humanité dans les prisons et contre les migrants. Mais elle ne s'était pas encore penchée sur l'esclavage sexuel subi par les migrants dans ce pays.
Dans ce rapport, elle estime que ceux-ci ont été asservis dans des centres de détention officiels où ils ont été victimes de viols. Elle affirme que quatre entités de l'Etat ou qui lui sont proches ont été associées à ces abus.
Parmi les reproches, elle identifie de la torture, de la détention à l'isolement ou encore le manque d'accès à la nourriture, à l'eau ou à des conditions d'emprisonnement adaptées. Plus largement, elle se dit également 'très inquiète' de la détérioration de la situation des droits humains. Les femmes sont systématiquement discriminées et leur situation est considérée comme toujours plus préoccupante.