La junte au pouvoir en Guinée a déclaré qu'il n'y avait aucune raison pour elle de rétablir le droit de manifester, faisant fi d'un récent appel de l'ONU et des protestations des partis politiques et de la société civile.
La junte qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre 2021 a proclamé le 13 mai l'interdiction "jusqu'aux périodes de campagne électorale" de toute manifestation sur la voie publique "de nature à compromettre la quiétude sociale et l'exécution correcte des activités" pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a exhorté lundi les militaires guinéens à rétablir le droit de manifester.
Les autorités ont opposé une fin de non-recevoir à cette demande, dans un communiqué lu mardi soir sur la télévision d'Etat.
Elles ont réitéré qu'"aucune marche ne sera autorisée aussi longtemps que les garanties d'encadrement ne seront pas réunies".