Le Ghana a déclaré vendredi la fin de l'épidémie de maladie à virus de Marburg, une fièvre hémorragique presque aussi meurtrière qu'Ebola, deux mois après avoir enregistré trois cas, dont deux mortels, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Le ministère de la santé du Ghana a déclaré la fin de l'épidémie après qu’aucun cas n’a été enregistré pendant 42 jours", a annoncé l'OMS dans un communiqué.
"Bien que le pays n'ait pas d’expérience avec le virus, la riposte du Ghana a été rapide et robuste", a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, citée dans ce communiqué.
C'était la première fois que la fièvre hémorragique était détectée au Ghana, qui a confirmé un total de 3 cas, dont deux mortels, dans le cadre de cette épidémie déclarée le 7 juillet.
"Marburg est une maladie effrayante car elle est très infectieuse et mortelle. Il n’existe aucun vaccin, ni traitement antiviral. Toute épidémie de Marburg est une préoccupation majeure", a ajouté Mme Moeti.
La maladie à virus de Marburg se transmet à l'homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l'espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux.
L'OMS avant annoncé en septembre 2021 la fin du premier épisode du virus de Marburg en Afrique de l'Ouest, 42 jours après l'identification d'un cas unique en Guinée.
Des flambées et des cas sporadiques avaient par le passé été signalés ailleurs en Afrique, notamment en Afrique du Sud, en Angola, au Kenya, en Ouganda et en République démocratique du Congo.
La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Les taux de létalité ont varié de 24% à 88% lors des épidémies précédentes, en fonction de la souche virale et de la gestion des cas, selon l'OMS.
Bien qu'il n'existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus, la réhydratation par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent le taux de survie.
Par Rédaction Africanews avec AFP