Selon Le Monde Afrique, cette décision a été prise « il y a deux ou trois semaines » par Paris, mais elle n’a pas fait l’objet d’une communication « officielle » de sa part, rapporte la RFI.
Pour justifier cette suspension, le ministère français des Affaires étrangères invoque le recours de la junte malienne au groupe militaire russe Wagner, que la Mali dément.
Spécialisée dans l’économie africaine, l’agence Ecofin souligne que cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues avec Bamako, et que, pour certaines organisations de la société civile, cette décision « pourrait avoir de lourdes conséquences sur la population malienne ».
Ecofin signale qu’au total, « près de 70 projets de développement en cours ou prévus au Mali, ces prochaines années, « pourraient être stoppés » et que la suspension de l’aide publique au développement de la France au Mali « pourrait ouvrir un nouveau front économique dans le processus d’isolation progressive de Bamako sur la scène internationale ».
Selon les Nations unies, « la situation humanitaire au Mali, en proie à l’insécurité et aux chocs climatiques, est « préoccupante », pointe Ecofin, 7,5 millions de personnes dans le pays ayant besoin d’assistance humanitaire cette année, 4,8 millions étant en situation d'insécurité alimentaire alors que 1 664 écoles sont non fonctionnelles, soit 16% des écoles du Mali ».