Paris (AFP)- La France va envoyer 10 millions de doses de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre le Covid-19 à l’Afrique, via l’Union africaine (UA), au cours des trois prochains mois, a annoncé l’Elysée lundi 30 août.
Ce partenariat entre Paris et l’UA prévoit que ces doses « seront allouées et distribuées dans le cadre du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin (Covax) », deux initiatives destinées à permettre à l’Afrique de tenter de rattraper son retard dans la vaccination par rapport aux pays développés.
« La pandémie [de Covid-19] ne pourra être surmontée qu’à travers une intense coopération entre les acteurs multilatéraux, régionaux et nationaux », déclare le président Emmanuel Macron, cité dans un communiqué. « Je souhaite que nous agissions ensemble en mettant à profit le savoir-faire et la légitimité politique des dirigeants africains et en s’appuyant sur notre partenariat solide avec l’Union africaine », ajoute-t-il.
Un mécanisme d’achats groupés
Pour sa part, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a qualifié le don français de « geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».
Lors d’une réunion consacrée à ce sujet avec M. Macron à Pretoria en mai, M. Ramaphosa avait dénoncé « un apartheid vaccinal » en regrettant que quelques pays reçoivent un nombre « illimité » de vaccins alors qu’un très faible nombre d’Africains sont protégés.
AVAT est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux Etats membres de l’UA de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Il est complémentaire de Covax, dont l’objectif est de fournir les 50 % restants grâce à des dons.
Selon l’Elysée, « suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de l’initiative AVAT pour permettre, d’ici à septembre 2022, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars ».
Le Monde avec AFP