Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a prévenu jeudi les membres du Conseil de sécurité que la guerre et la faim allaient de pair comme le montrent la guerre en Ukraine et son impact sur la sécurité alimentaire dans le monde.
« Quand la guerre éclate, les gens ont faim. Environ 60% des personnes sous-alimentées dans le monde vivent dans des zones touchées par des conflits. Aucun pays n'est immunisé. En avril, le Programme alimentaire mondial et ses partenaires ont distribué de la nourriture et de l'argent à plus de 3 millions d'Ukrainiens. Jusqu'en mars, leur pays alimentait le monde avec d'abondantes réserves de nourriture », a déclaré le chef de l’ONU lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur les conflits et la sécurité alimentaire.
L'année dernière, la plupart des 140 millions de personnes souffrant de faim aiguë dans le monde vivaient dans seulement dix pays : l'Afghanistan, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, Haïti, le Nigéria, le Pakistan, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Huit de ces pays sont à l'ordre du jour du Conseil de sécurité.
« Qu'il n'y ait aucun doute : lorsque ce Conseil débat d'un conflit, vous débattez de la faim. Lorsque vous prenez des décisions concernant le maintien de la paix et les missions politiques, vous prenez des décisions concernant la faim. Et quand vous ne parvenez pas à un consensus, les personnes affamées paient le prix fort », a dit M. Guterres.
Il a souligné qu’actuellement, l'impact des conflits est amplifié par la crise climatique et l'insécurité économique, qui est aggravée par la pandémie. « Par conséquent, des décennies de progrès dans la lutte contre la faim sont en train d'être anéanties », a-t-il dit.