Ouagadougou - Au moins dix passagers d’un bus sont morts dimanche lorsque le véhicule a déclenché une mine dans l’est du Burkina Faso, a annoncé lundi, le gouverneur de cette région frontalière avec le Niger.
"Dans l'après-midi du 25 décembre 2022, un minibus de transport en commun a heurté une mine sur l'axe Fada N'Gourma - Kantchari, près du village de Bougui.
Malheureusement, l’explosion a causé le décès de dix passagers, qui ont été transportés à l’hôpital de Fada N`Gourma, principale ville de la région. D’autres passagers sont portés disparus", lit le communiqué signé par le colonel Hubert Yameogo.
La source de la sécurité contactée par l’agence France-Presse (AFP) a confirmé l’attaque "avec un engin explosif artisanal" et la mort de "dix civils".
Des sources locales à Fada N`Gourma ont également confirmé l’incident et cette évaluation, indiquant que l'autobus avait quitté Matiakoali pour Fada N`Gourma.
"Les victimes sont principalement des femmes et des enfants", a déclaré un habitant dont le cousin est mort dans l’incident.
Samedi, deux militaires d’une unité de patrouille ont été tués par un engin explosif similaire dans l’axe Ouahigouya - Gomboro, dans le nord du pays, selon une autre source de sécurité.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la scène d’attaques fondamentalistes islamistes qui tuent des milliers de personnes et contraignent près de deux millions d’habitants à quitter leur lieu de résidence.
Les attaques perpétrées par des mouvements liés au groupe extrémiste État islamique et Al-Qaïda contre des soldats et des civils se sont multipliées ces derniers mois, principalement dans le nord et l’est du pays.
Le capitaine Ibrahim Traoré, Président de transition à la suite du coup d’État militaire du 30 septembre - le deuxième en huit mois - a déclaré qu’il voulait "reprendre le territoire occupé par les gangs de terroristes".
Entre le 1er et le 10 décembre, 39 "terroristes" ont été tués lors d’une opération contre ces mouvements menée dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon l’armée.