L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéré, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes, lit-on sur TV 5 Monde.
Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué à l'AFP que François Bozizé avait répondu favorablement à "l’appel" des six groupes armés membres de la CPC, lui "demandant de prendre la tête" de la coalition "en qualité de coordinateur général".
Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.
Dès que la coalition avait annoncé "marcher sur Bangui", le 19 décembre, M. Touadéra avait accusé M. Bozizé d'être à la tête de la CPC, ce qu'avait nié le parti de l'ancien chef de l'Etat.
Le jour de l'élection présidentielle, M. Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour "rébellion".