Kano - Une trentaine de personnes ont été tuées dimanche soir au Nigeria lors d'une attaque à main armée sur un marché du nord-ouest du pays, ont annoncé aujourd'hui les autorités du pays le plus peuplé d'Afrique subsaharienne.
"Des dizaines et des dizaines de personnes ont perdu la vie, nous comptons toujours, nous ne sommes pas sûrs du nombre, mais il y en a une trentaine", a déclaré le porte-parole du gouvernement Sokoto Muhammad Bello dans des déclarations citées par l'Agence France-Presse.
Les braqueurs ont attaqué le marché du village de Goronyo dans la nuit de dimanche, à la veille d'un jour de marché « bondé de marchands ».
La police de l'Etat de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria, n'a réagi qu'en début d'après-midi, a ajouté l'AFP.
La région du nord-ouest et du centre du Nigeria est depuis plusieurs années le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés, appelés localement « bandits », qui attaquent des villages, volent du bétail, pillent et kidnappent contre le versement de rançons.
Il y a dix jours, au moins 19 personnes ont été tuées dans l’attaque d’un marché dans un autre village de Sokoto, dans le district de Sabon Birni. Il s’agissait de représailles après que onze personnes avaient été tuées plus tôt dans un marché d’un village voisin par un groupe d’auto-défense qui combat les groupes criminels.
Depuis plusieurs semaines, les troupes de l'armée nigériane mènent une offensive terrestre et aérienne contre les camps de bandits dans l'Etat voisin de Zamfara.
Depuis des années, une âpre compétition pour les ressources naturelles oppose éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.