Une quinzaine de civils ont été tués, depuis jeudi, dans diverses attaque contre l'armée dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Ces provinces sont placées en état de siège depuis mai sans mettre fin aux violences.
Texte par :FRANCE 24
Une quinzaine de civils ont été tués depuis jeudi 23 décembre dans le nord-est de la République démocratique du Congo, dans des attaques contre l'armée. Quelque 38 personnes sont mortes côté rebelles, selon de sources militaire et locales.
"Trois civils ont été tués" samedi dans l'attaque des ADF (Forces démocratiques alliées) à Njiapanda", un village du territoire de Mambasa dans la province de l'Ituri, a déclaré à l'AFP Janvier Musoki Kinyongo, chef du groupement de Mambembe.
"Mon groupement est vidé de ses habitants, les rebelles ADF sillonnent dans la région (...) Deux jours avant (jeudi), nous avons enterré neuf personnes toujours massacrées par ces rebelles ADF", a-t-il ajouté.
Dans une autre zone, le porte-parole de l'armée, Jules Ngongo, a indiqué que les militaires congolais ont tué sept ADF et capturé un autre dans une contre-offensive menée sur la route nationale 4, à environ 90 km au sud de Bunia, capitale provinciale.
Des attaques des Codeco
Outre les ADF, les forces de sécurité affrontent depuis fin 2017 une milice brutale dans cette province de l'Ituri, les Codeco (coopérative pour le développement du Congo).
L'armée a indiqué avoir mené des "opérations avec les hélicoptères" dans le bastions des Codeco dans le territoire de Djugu, dans le nord. Le bilan est de "31 éléments de la milice Codeco neutralisés et plusieurs blessés dans le camp ennemis", a affirmé le lieutenant Jules Ngongo.
Formés sur une base communautaire, les Codeco prétendent défendre les intérêts des Lendu, une des communautés de l'Ituri contre des membres de la communauté rivale, Hema.
Par ailleurs, dans la ville de Bunia, "trois personnes ont été tuées dans un cambriolage" d'une agence de transfert d'argent par téléphonie mobile menée par des "bandits armés" vendredi, a appris l'AFP auprès du Gérard Abeli Mwangu, commandant urbain de la police.
Plus au sud, dans le secteur de Rwenzori dans la province voisine du Nord-Kivu, une attaque attribuée aux ADF a fait "deux morts, quatre maisons incendiées", selon Joël Lewis, responsable de la société civile locale.
Les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri sont placées en état de siège depuis mai sans mettre fin aux violences.
Le soir de Noël à Beni, un kamikaze a déclenché sa bombe dans un restaurant et tué sept personnes.
Depuis le 30 novembre, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF, le plus meurtrier de la centaine des groupes armés répertoriés dans la région.
Avec AFP