Le bilan provisoire actualisé de l'attaque de dimanche contre la commune de Seytenga, située dans la province du Séno, dans la région du Sahel burkinabè, est passé de 50 à 79 morts, a annoncé mardi, le gouvernement burkinabè dans un communiqué.
"Les unités d'intervention déployées dans la commune de Seytenga ont poursuivi leurs opérations de sécurisation et de recherche. 29 nouveaux corps ont été retrouvés", a écrit le service d'information du gouvernement (SIG) dans un communiqué.
Ce chiffre s'ajoute à la cinquantaine de corps sans vie déjà trouvés portant le bilan provisoire des victimes des tueries à 79 morts, selon la même source.
Le communiqué précise que les unités continuent de fouiller, pas à pas, les concessions, mais leur progression est ralentie par la probabilité de marcher sur des Engins explosifs improvisés (IED), placés par les terroristes pour miner le site.
Lundi soir le président burkinabè le Lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a décrété un deuil national de 72 heures à compter de ce mardi.
Selon le Conseil national de secours d'urgence (CONASUR), suite à cette attaque, 3 490 personnes ont fui la commune pour se réfugier à Dori, chef-lieu de la région.
Ces personnes déplacées viennent de 16 villages voisines de la commune et parmi elles, 15, 67% d'hommes, 21,15% de femmes et 63,18% d'enfants, dont 24,79% ont moins de 5 ans.
Avant l'attaque contre les populations civiles de Seytenga, les hommes armés non identifiés avaient déjà perpétré une attaque, jeudi, contre le détachement de gendarmerie de la commune, tuant 11 gendarmes.
Ces attaques n'ont pas encore été revendiquées.
Depuis 2015, plusieurs localités du Burkina Faso sont en proie à des attaques terroristes ayant fait plus de 2000 morts, civils et militaires, et plus de 1,9 million de déplacés internes, selon les autorités.