Des attaques meurtrières menées dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 avril contre des villages de la commune de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, ont fait «18 morts», a annoncé mercredi le gouverneur de la région du Sahel, évoquant un nouveau bilan.
«Le bilan humain provisoire s'établit à 18 morts et un blessé grave. L'attaque a entrainé un déplacement massif des populations des localités de la zone en direction du chef-lieu de la commune», souligne un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le Colonel-major Salfo Kaboré.
Mardi soir, dans un précédent bilan, le ministre burkinabè de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, faisait état «d'incursions d'individus armés dans plusieurs localités du Sahel - Sofokel, Yatakou, Tao et Seytenga - dans la province du Séno», ayant occasionné «une dizaine de morts». «Les terroristes ont posé des actes d'intimidation, de pillages et d'assassinats sur des populations civiles. Le bilan fait état de plus d'une dizaine de morts», avait déclaré le ministre.
Un élu local avait évoqué pour sa part 15 morts et cinq disparus. «Des individus armés ont mené un raid meurtrier ce lundi dans des villages et des hameaux de la commune de Seytenga, faisant une quinzaine de victimes», avait déclaré à l'AFP cet élu local qui avait requis l'anonymat, joint à Dori, la grande ville voisine, proche du Niger.«Cinq autres personnes ont été enlevées par les assaillants, qui ont également emporté des engins (triporteurs), des vivres et du bétail après avoir vandalisé des commerces», avait précisé l'élu local.