Dix ou onze personnes, dont sept femmes, ont péri et deux autres ont été grièvement blessées mercredi dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué jeudi des médias congolais, citant des sources locales.
Plusieurs autres personnes sont portées disparues, a précisé le site d’information Actualité.cd. Selon les témoins, l’attaque a eu lieu à 10h00 locales (même HB) et a visé le village de Konge, situé à 2 kilomètres au nord-est de la cité d’Oicha, en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Les assaillants ont visé des agriculteurs qui étaient dans leurs champs.
Certains ont été achevés à la machette et d’autres par balles, a expliqué un responsable de la société civile locale, Kinos Katuho, à ce média en ligne.
"Dans la foulée, deux civils ont été grièvement blessés par balles et une dizaine de cultivateurs ne répondent pas à l’appel", a ajouté M. Katuho. La plupart des victimes sont originaires de la cité d’Oicha, qui étaient partis à Konge pour cultiver.
Le porte-parole de l’armée gouvernementale à Beni, le capitaine Antony Mualushayi, a pour sa part indiqué à l’agence de presse EFE que le bilan de l’attaque était de dix morts et de quatre disparus.
Les ADF, rebelles musulmans d’origine ougandaise, sont actifs dans le nord du Nord-Kivu et le sud de la province voisine de l’Ituri. Ils sont considérés comme l’un des groupes armés les plus meurtriers dans la région orientale de la RDC.
Ce mouvement a été placé en 2021 par les États-Unis sur leur liste des "organisations terroristes étrangères", en lien avec le groupe djihadiste État islamique (EI) qui revendique fréquemment les actions des Allied Democratic Forces.