Au moins trois personnes ont été tuées mardi soir lors de l'attaque d'un convoi de l'ONU dans l'est de la République démocratique du Congo, nouvelle action hostile à la force onusienne accusée par la population d'inefficacité face aux groupes armés, rapporte la VOA.
La mission des Nations unies en RDC (Monusco) "déplore la mort de trois manifestants durant l'attaque violente de son convoi" au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, a annoncé la Monusco dans un communiqué.
"Les Casques bleus revenaient d'une mission de ravitaillement à Kiwanja", ville située à quelque 70 km au nord de Goma où ils se rendaient, "accompagnés par des FARDC" (militaires congolais), précise le texte. Peu avant d'arriver à Goma, "ils ont été assaillis par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, obligeant ainsi le convoi à s'immobiliser".
Des "assaillants" ont alors mis le feu à quatre camions dont ils ont "subtilisé la cargaison". "Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées", tandis que les Casques bleus et les FARDC "tentaient de protéger le convoi", ajoute la Monusco. "Une enquête conjointe avec les autorités congolaises permettra de déterminer les circonstances de ces décès regrettables", dit-elle.
Jean-Claude Mambo Kawaya, président de la société civile du territoire de Nyiragongo, où a eu lieu l'attaque, a indiqué que celle-ci était survenue à hauteur de Kanyaruchinya, où se trouvent des milliers de déplacés de guerre. Des véhicules ont été incendiés et, quand "la foule a voulu forcer un conteneur qui contenait des armes, les Casques bleus ont ouvert le feu", a-t-il ajouté. Selon lui, cinq personnes auraient été tuées.
"La population et les déplacés ont attaqué un convoi de la Monusco", a simplement déclaré le colonel Patrick Iduma, administrateur du territoire, sans plus de précisions sur le bilan.