Plusieurs secteurs de la fonction publique en Algérie ont été perturbés, ce mardi, par une grève des travailleurs organisée par une trentaine d’organisations, regroupés au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Décidée pour réclamer des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat « érodé » des travailleurs et des ménages, cette action de deux jours, a connu « une mobilisation appréciable », selon les organisateurs, lit-on sur AA.
« Il y a une adhésion conséquente de la part des travailleurs des différents secteurs, surtout l’éducation, les impôts et à un degré moindre le secteur de la santé. Il y a aussi l’adhésion collectivités locales dans certaines wilayas (départements) », a expliqué Boualem Amoura, coordinateur du CSA, dans une déclaration à la presse algérienne.
Selon la même source, le mot d’ordre de débrayage « a été largement suivi dans le secteur de l’éducation avec un taux oscillant entre 60 et 80% des participations ». « Ce taux a atteint les 100% dans certaines lycées et écoles ». Au niveau de l’administration des impôts, 70% des travailleurs étaient en grève, a indiqué Amoura.
« Suite à l’appel à la grève par les différents syndicats de la fonction publique, les fonctionnaires des impôts ont démontré leur engagement et ont répondu présents avec un taux de suivi très important dépassant les 75 % durant ce 1e jour. Dans certaines directions de wilayas, les fonctionnaires ont complètement paralysé le secteur avec un taux de grève de 100%. Je citerai à titre d’exemple Tizi Ouzou, Blida, Djelfa ou encore Bouira », a affirmé dans une déclaration toujours à la presse algérienne, Abdelhamid Bouallègue, secrétaire général du Syndicat des fonctionnaires des impôts (SAFI).
Le taux global de la participation, selon Boualem Amoura, était autour de 70% dans tous les secteurs concernés par la grève. Le responsable de la CSA estime que « les taux de suivi de la grève vont encore augmenter demain où la paralysie totale sera atteinte ». Jusqu’à 18h30 ce mardi (heure locale/GMT+1), les autorités n’ont pas réagi. Jeudi dernier, le ministère du Travail a déclaré cette grève illégale parce que « la CSA n’est pas encore agréée ».
Pour le ministère du Travail « la Confédération des syndicats algériens (CSA) n’a pas reçu à ce jour le récépissé d’enregistrement de sa déclaration de constitution lui permettant d’activer légalement et ce, pour non-conformité du dossier aux dispositions de la loi n 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical ».