Thomas Sankara, l'ancien président du Burkina Faso, et douze de ses compagnons, assassinés lors d'un putsch le 15 octobre 1987, ont été inhumés, jeudi 23 février, sur les lieux où ils ont été tués, à Ouagadougou.
Plusieurs responsables du gouvernement, dont le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela figuraient aux côtés de la centaine de membres des familles venus se recueillir auprès des treize cercueils.
La veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara, et ses deux enfants, qui désapprouvent le choix du lieu de sa mort pour son inhumation, étaient absents. Mais d'autres membres de la famille étaient présents.
D'abord recouverts du drapeau burkinabè, les cercueils ont ensuite été portés dans les tombes derrière la statue géante de Thomas Sankara érigée sur le lieu de son assassinat.
Arrivé au pouvoir par un putsch en août 1983, Thomas Sankara, icône panafricaine, a été tué le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'État fomenté par son numéro deux, Blaise Compaoré.
Ce jour-là, le président burkinabè était en réunion au siège de son Conseil national de la révolution (CNR) lorsqu'un commando de soldats putschistes est arrivé sur place et l'a abattu avec ses compagnons.
"C'est une journée historique, un moment solennel", a déclaré, mercredi, l'aumônier civil après la bénédiction des corps. "Ils ont été tués mais ils n'ont pas tué la vision, ils n'ont pas éteint la mission", a-t-il ajouté.